L’école d’aujourd’hui, s’inscrit dans un monde caractérisé par les changements sociaux, les bouleversements technologiques, le désengagement de l’état et les défis de l’économie mondiale. Cette situation de mouvance fait place à un état d’urgence et demande de créer un environnement éducatif sécuritaire basé sur la complémentarité et la complicité de tous les intervenants. À cet effet, tous se doivent de mettre l’enfant au centre de leurs préoccupations et d’assurer son développement global. De plus, chacun doit se concentrer sur les besoins et les intérêts de l’enfant de manière à préserver son goût d’apprendre. Puis, pour le sécuriser et pour lui assurer un sentiment d’appartenance, il demeure important de lui permettre de partager des environnements éducatifs caractérisés par une présence humaine significative et stable. Que ce soit dans le milieu familial ou le milieu scolaire, il est essentiel de prodiguer à celui-ci une éducation respectant son potentiel créateur. Enfin, à travers le processus de réalisation de projet, les adultes impliqués auprès de l’enfant, doivent lui permettre d’établir des liens continus ce qui représentent des conditions essentielles à son apprentissage. Ainsi, l’inciterons-nous à demeurer actif et engagé dans son processus de développement.
Par exemple pour une classe de première année dans une école primaire, il est à souligner l’importance d’harmoniser le processus d’apprentissage avec la démarche d’intervention et de lier les objectifs du programme d’éducation aux besoins de développement de l’enfant. De plus, il est nécessaire de permettre à l’enfant de mieux se connaître et de s’estimer, de mieux vivre avec les autres et d’apprendre à interagir harmonieusement avec l’environnement, le prédisposant ainsi à la réussite.
L’école, en tant que lieu d’apprentissage, vise à fournir à l’enfant les outils nécessaires à la rencontre des exigences du monde dans lequel ils vivent. À cet égard, les intervenants se doivent de favoriser un bouillonnement intellectuel où l’action éducative est un facteur propice à l’intégration des savoirs. Ainsi, une approche, privilégiant des centres d’intérêts représente un ajout dynamique pour les enfants qui ont l’opportunité de s’humaniser davantage. De plus, pour faciliter leur appartenance à une société du savoir et de l’imagination, ils peuvent explorer ensemble la richesse des nouvelles technologies.
Dans une école informatisée et branchée, reconnue comme un lieu de médiation des connaissances, les enfants et les adultes manipulent les technologies intellectuelles. Les intervenants assument alors des tâches globales, où se forment des équipes ou des groupes de projets ayant des habitudes de coopération et de collaboration. De plus, ils se partagent la gestion des ressources pour réaliser des projets collectifs. D'ailleurs en offrant des lieux réels ou virtuels de rassemblement, ils permettent à chacun de se sentir solidaire du projet collectif et de sentir un lien d'appartenance au groupe et à la collectivité.
Équipés d’outils performants, des intervenants compétents sont capables de mener simultanément une double alphabétisation, c’est-à-dire, celle des disciplines traditionnelles comme la lecture et l’écriture et l’initiation et l’utilisation des nouvelles technologies. Ils savent exploiter l’explosion des connaissances, mais ils savent surtout utiliser le potentiel créatif des enfants. Ensemble, ils partagent des moments de recherche, d’enseignement et d’apprentissage avec une curiosité et une attitude d’ouverture sur le monde.
À la fois, lieu de découverte, d’invention et d’innovation se déroulant dans un temps éclaté, l’école est caractérisée par une organisation dynamique fondée sur des réseaux de partenariat et des réseaux virtuels. Ainsi, l'école favorise la conscience sociale et le développement de la culture. Empreinte des valeurs humaines supérieures, elle offre l’opportunité à chacun de se développer dans le plus grand respect de l’individuation de chacun. De plus, elle veille à la valorisation de la diversité.
Dans la perspective de favoriser la diversité culturelle et la diversité des apprentissages, les professeurs savent regrouper et utiliser des stimuli propices à l’apprentissage. En effet, on y exploite le CD-Rom ou DVD-Ram , pour l’écriture et la lecture, le logiciel de dessin, pour dessiner, on manipule même de façon élémentaire les rudiments de l’informatique pour faire une recherche en histoire ou en géographie, on rédige des documents en équipe ou en groupe virtuel. Dans ces classes, la collaboration et la coopération riment avec projet commun. On y crée des sites pour et par les enfants, on diffuse sur le Web.
L’on assiste au règne des compétences transdisciplinaires, de la conceptualisation de projet, de l’acquisition de stratégies qui permettent d’enrichir les activités éducatives en fournissant l’occasion de poser des regards multiples et critiques sur les phénomènes et les évènements. Dans le cadre des premiers apprentissages, une approche pédagogique renouvelée permet d’apprivoiser la technologie pour en faire un outil de travail, d'éducation et de création. On apprend à l’enfant à s’approprier des informations pour les rendre signifiantes. On demande aux enfants d’agir, d’utiliser leurs perceptions, de s’éduquer entre eux, de partager leurs expériences avec les autres, de communiquer leurs idées. Les enfants proposent, discutent, réfléchissent leurs actions. Ils créent. D’ailleurs, l’enfant pour s’épanouir n’éprouve-t-il pas le besoin d’expérimenter et d’exprimer son pouvoir créateur. Aussi, il demeure prioritaire de stimuler et d’encourager ses actions et ses gestes créatifs. De plus, des activités teintées de créativité lui permettent de rester un être créatif plutôt que de demeurer uniquement un interprète de la réalité.
Dans l’école du futur, la créativité sera reconnue comme l’approche propice à la compréhension et l’intégration des savoirs. En effet, la créativité rend possible le passage d’une forme de savoir à une autre. Combinée avec les technologies, elle facilite la représentation des connaissances, la communication et incite à la découverte. Il devient facile d’imaginer que la combinaison de la créativité et des technologies d’information donnera lieu à un contexte extrêmement stimulant pour les enfants. Alors pourquoi ne pas concevoir et aménager un atelier, une créathèque pour partager des situations agréables, permettre à l’enfant de faire des choix et de vivre une activité à sa manière? Pourquoi ne pas changer de paradigme et ses habitudes de fonctionnement et introduire également des activités de création à distance avec d’autres écoliers ou d’autres adultes. C’est alors qu’il devient essentiel d’impliquer et d’intégrer davantage les parents qui désirent pour plusieurs partager une partie du vécu de leurs enfants.
Dans cet ordre d’idée, les intervenants veillent à construire un espace réel et un espace virtuel regroupant des activités et des projets réunissant des adultes et des enfants. L’innovation devient une composante de l’univers éducatif. À cet effet, les intervenants sont responsables de déclencher chez les enfants des processus d’organisation, d’intégration et de mise en relation des connaissances. Ils leur apprennent à vivre dans une société du savoir et de l’imagination. Aussi, doivent-ils leur permettent d’apprendre à poser des regards multiples et critiques sur l’ensemble du phénomène technologique de manière à ce que les technologies soient des outils et des raccourcis pour apprendre et pour préserver la créativité de chacun.